Tarab est une célébration performée avec le musicien libanais d’origine palestinienne Rayess Bek et huit danseur·ses originaires d’Égypte, de Palestine et du Liban. Ces dernier·es, accompagné·es par une centaine de danseur·ses complices, emporteront peu à peu le public, enjaillé par leurs danses sociales traditionnelles et contemporaines, traversées mémorielles de survivances, telles que la Dabkeh ou la Taa’kib. Une quête d’état second pour circuler entre d’autant de gestes de célébration et de réparation, réactivant le souvenir d’un club de Beyrouth, d’une rue au Caire, d’un mariage en Palestine.
Le Tarab, c’est la voix de la poésie, de la musique, du chant ; celle qui suscite un émoi intense, un état quasi extatique. Une communion des sens insufflée par la musique contemporaine du Levant, avec les danseur·ses amateur·ices et professionnel·les. Tarab se focalise sur l’émotion brute provoquée par les mélodies, le rythme, les silences, les respirations, pour que « danser ensemble » prenne tout son sens. Tarab fait écho à la pièce Phoenix, créée en 2018 en collaboration artistique avec la dramaturge Marine Relinger et - à distance - avec des danseurs de Gaza - Mumen Khalifa, Myuz, Ahmed Medhat, Mohammed Abu Ramadan. Ahmed Medhat a été asassiné par une frappe israélienne le 12 février 2024 et Mumen Khalifa blessé grièvement par un tir de bal explosive en avril 2024. Tarab leur est dédié, en solidarité avec le peuple palestinien victime d’un génocide en cours.
En amont de la performance, les protocoles chorégraphiques sont repensés avec les danseur·euses profesionnel·les, puis des ateliers sont mis en place pour recruter les amateur·ices complices qui influenceront le public par leur danse, leur enjaillement et leur rythme.