Éric Minh Cuong Castaing

 
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Chorégraphe

 

Éric Minh Cuong Castaing explore les modes relationnels et les représentations des corps en marge à l’heure des technologies, à travers une pratique dit in situ in socius. Il interroge les binarités réel/abstrait, nature/culture, organique/artificiel. EricMcc est associé à l’ensemble interdisciplinaire de la Comédie de Valence, à ICKamsterdam et a été artiste associé au Ballet National de Marseille (2016-2019).

Né en Seine-Saint-Denis (93), Éric Minh Cuong Castaing est issu du champ des arts visuels: diplômé de l’école de l’image des Gobelins à Paris, il a travaillé pendant plusieurs années dans le cinéma d’animation. Intéressé par les écritures chorégraphiques en temps réel, il découvre d’abord le hip-hop en 1997, puis le butoh, sous la houlette des maîtres Carlotta Ikeda et Gyohei Zaitsu, et enfin la danse contemporaine avec notamment le plasticien chorégraphe allemand VA Wölfl.

Au sein de sa compagnie Shonen, il met en relation danse et technologies (robots humanoïdes, drones, visioconference…) via des process “in situ in socius”. Depuis sa fondation en 2007, la compagnie a signé une quinzaine de créations – spectacle, installations, performances, films.

Son travail est soutenu et diffusé en France (Festival de Marseille, Théâtre du Chatelêt-Theâtre de la ville-Paris, Centre de la création Adapté Morlaix, DanzFabrik Scène national Quartz, Festival Actoral, Scène nationale -Points communs, Lieu Unique, Festival Parallèle, Vivat d’Armentières..) et à l’international (Charleroi-Danse, Vooruit de Gand, Structure LaGeste-CdelaB, Tanzhaus nrw Düsseldorf, Villa Kujoyama - Institut français..), dans le champ des arts visuels (LE BAL, Palais de Tokyo, Centre Pompidou, Frac-PACA ,Whitechapel gallery- london, Museum Leuven, MAC-marseille..) soutenu par le ministère de la Culture et de la Communication (Drac PACA, programme Mondes nouveaux…), et a reçu différents prix (le BAL pour la Jeune Création avec l’ADAGP 2021,Prix de l’artiste citoyen engagé 2022 Fondation Daniel et Nina Carasso, Audi talents 2017, bourse Brouillon d’un rêve arts numériques Scam, Bourse chorégraphique SACD-Beaumarchais, Premier prix de l’Audace artistique et culturelle fondation Culture & Diversité..).

Portrait, M le magazine du Monde, Roxana Azimi, oct. 2018

 

Démarche artistique

 

Danse & nouvelles technologies
Je mêle à mes travaux chorégraphiques les nouvelles technologies dans une perspective critique en tant que «nouvelles structures de perception» (cf. notamment Stéphane Vial, L’être et l’écran, comment le numérique change la perception, éd. Puf, 2013). Il s’agit ainsi de proposer des dispositifs, scéniques ou autres, renouvelant la relation des corps entre eux et avec leur environnement, notamment dans des rapports d’interdépendance ou de co-présence (par exemple, par la mise en place d’un Live streaming vidéo entre des danseurs sur scène et des danseurs palestiniens à Gaza - Phoenix, 2018).

Corps pluriels
Je m’intéresse aux corps (danseu.rs.ses professionnel.le.s, amat.rices.eurs, empêché.e.s, atypiques ou hors-norme) et à la danse dans leurs spécificité, leur atypisme. J’envisage cette dernière comme un ensemble de technicités - académiques, urbaines, folkloriques - liées à la culture des corps en présence ou "déterritorialisées" (par exemple, via l’adaptation de techniques de visualisation du buto japonais avec les enfants handicapés moteurs - L’Âge d’or, 2018). Le mouvement, enfin, est aussi bien humain que non humain. (utilisation de drones ou de robots humanoïdes).

In socius
Au-delà de la réalisation d’une œuvre finale, mes projets s’inscrivent systématiquement au sein de réalités sociétales, selon une démarche que je qualifie de «In situ in socius». Il s’agit d’opérer des processus artistiques en partenariat pour créer des liens concrets et vivaces, à travers les personnes associées, entre des institutions publiques ou spécialisées (laboratoires de recherches, écoles, Centre de soins paliatifs, ONG...) et le monde de l’art.

 

Collaborat.rice.eurs

 

Marine Relinger est dramaturge au sein de la compagnie Shonen. Journaliste de formation et critique, ses écrits sur les arts visuels sont publiés dans un certain nombre de revues (Télérama, Mouvement, Technikart, Evene - Figaro Scope, Sfaq US…) et catalogues d’exposition (catalogues du prix Emerige pour l’art contemporain depuis 2016, Vingt ans de danse au CDC Toulouse…). Elle a collaboré avec les commissaires d’exposition Gaël Charbau et Nicolas Bourriaud. Elle intervient ponctuellement en conseil théorique et/ou rédactionnel auprès d'artistes émergents de la scène chorégraphique (Pauline Simon, Francesca Saraullo...) et plasticienne (Vivien Roubaud, Raphaël Fabre...) Diplômée de l’école de journalisme ESJ Paris et formée à l’histoire de l’art à l’Ecole du Louvre de Paris, elle poursuit ses études de philosophie à l’université de Nanterre.

Aloun Marchal intervient en tant que co-chorégraphe et danseur à Shonen. En 2008 et 2012, il reçoit la bourse Danceweb. Il a suivi la formation Prototype-Royaumont 2014-2015 “voix dans la partition chorégraphique”. Il chorégraphie Gerro, Minos and Him avec Simon Tanguy et Roger Sala Reyner. En 2010, ils obtiennent le second prix Danse Elargie et en 2013, le prix de la meilleure pièce de danse au festival Stuttgarter Tanz und Teater Festival.Aloun Marchal tourne actuellement trois de ses créations : Bibi Ha Bibi, Gerro, Minos and Him ainsi que Trippel, une commande de la compagnie SPINN basée à Goteborg. En tant que performer, il a participé à la carte blanche de Tino Sehgal au Palais de Tokyo, à More than Naked,Hit the boom et Habitat de la chorégraphe autrichienne Doris Uhlich, ainsi que dans les dernières pièces de la compagnie intégrée SPINN.


Gaëtan Brun-Picard
intervient au sein de la compagnie Shonen en tant que chorégraphe pédagogue. Cet artiste et chorégraphe a co-fondé en 2014 le collectif W.O.R.K.? au sein duquel il développe ses propres recherches artistiques transdisciplinaires. Il collabore ou a collaboré par ailleurs avec Dominique Boivin, Emanuel Gat, le collectif de théâtre contemporain Das Plateau, Alessandro Sciarroni, Pauline Simon et Milla Koistinen. Venant de la danse hip-hop, il s’est formé à la danse et à l’écriture contemporaine auprès de Natalie Pernette, Peeping Tom, T.R.A.S.H., Gyohei Zaitsu, Shiro Daimon ou VA Wölfl.


Yes Soeur! est un duo de compositeurs français basé à Paris et Berlin associant Alexandre Bouvier (clavier et ordinateur) et Grégoire Simon (violon et alto). En parallèle de leurs concerts (Paris, Berlin, Rome…), ils développent un répertoire de musique de club pour les soirées MXTC qu’ils organisent à Paris depuis 2013. Yes Soeur! collabore, dans le champ du spectacle vivant, avec des artistes et compagnies tels que Shonen - Eric Minh Cuong Castaing, Alessandro Sciarroni, Cie2minimum, Gaetan Brun-Picard ou encore Jann Gallois / CieBurnOut et, dans le champ des arts visuels, avec l’artiste Pierre Gufflet.

 

La compagnie Shonen est soutenue par la ville de Marseille, par la région sud et le département Bouches-du-Rhône et par la DRAC PACA. Elle reçoit également le soutien de l'ONDA - Office National de Diffusion Artistique - pour ses tournées en France.

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